Viaduc de Millau : 10 ans de succès

Ce n’est pas une des sept merveilles du monde mais il s’en rapproche. Le viaduc de Millau qui s’étire sur 2,5 km, fête ses dix ans. Cette réalisation de grande envergure permet quotidiennement à des milliers d’automobilistes (4,8 million par an) de survoler à 270 m d’altitude les gorges du Tarn. Cette hauteur record s’ouvre sur un panorama exceptionnel sur lequel il ne faut pas s’attarder au risque de perdre le fil de la route…

Le viaduc est le fruit d’un partenariat international. L’architecte du chantier est le britannique Norman Foster qui a surveillé la construction. Elle a nécessité trois ans de travaux réalisés par plusieurs centaines de techniciens et suivi par des millions de visiteurs. Le résultat est aussi abouti au niveau esthétique que fonctionnel. L’autoroute A75 de Paris-Clermont-Méditerranée emprunte ce viaduc qui au fil de sa décennie, est devenu le deuxième site le plus visité de Midi-Pyrénées après Lourdes. En effet, il aimante chaque année un million de visiteurs qui prennent le temps de s’arrêter et de découvrir les magnifiques perspectives sur les deux aires d’exposition et d’information. Un tel afflux entraîne des retombées économiques que se partagent (entre autre) le secteur touristique, la Chambre de commerce de l’Aveyron et l’exploitant, à savoir la Compagnie Eiffage du viaduc de Millau (CEVM).

Les chiffres sont palpables. D’après Manuel Cantos, président de la CCI de l’Aveyron, « sur 11 millions de nuitées touristiques annuelles dans l’Aveyron, 3,5 millions peuvent être reliées au viaduc ». Qui sont ces visiteurs ? L’office du tourisme de Millau estime qu’il s’agit d’Asiatiques, Américains et autres Européens courtisés par les grands tours opérateurs. Les retombées économiques sont plus ou moins directes. Ainsi, la zone d’activité qui est née aux abords du péage, regroupe 40 entreprises et 450 emplois.

Les touristes inscrivent la visite du viaduc de Millau dans un calendrier où figurent les sites historiques d’Albi et Rodez avec son célèbre musée Soulages. Bref, ce viaduc n’est pas qu’un survol du Tarn. C’est aussi une manne providentielle pour la région Midi-Pyréennées.

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